Depuis quelque temps à Saint-Tite, des gens d’affaires, des commerçants ainsi que de simples citoyennes et citoyens se parlent à voix basse pour convenir de la nécessité de dynamiser la ville. Il y a un peu de mécontentements et de frustrations là-dedans.
Non pas qu’il y ait uniquement sur le territoire des banqueroutes, loin de là ; il y a plein de coins où le commerce marche à plein et les affaires sont florissantes, mais la recherche d’un essor commun, unificateur, est souhaitée.
Essor autrement que celui amené extraordinairement pendant 10 jours par année grâce au Festival western ; essor qui pourrait résoudre, par exemple, les fuites commerciales (c’est-à-dire les secteurs du commerce de détail où l’on n’a rien à offrir).
On veut mettre plus de vie, d’élan à Saint-Tite pour que ça paraisse, pour que ça soit probant, éloquent, voire irrésistible, 12 mois par année.
À cet égard, le Bulletin de Mékinac s’est entretenu avec le président de la Chambre de commerce de Mékinac, Dave St-Amant qui est bien au fait du « dossier » et qui nous a dit œuvrer en ce moment à faire renaître la Corporation de développement de Saint-Tite afin d’insuffler du tonus au décollage de divers secteurs industriels et commerciaux de la ville.
En outre, on veut être mieux en mesure d’exposer le portrait à d’éventuels investisseurs. D’ailleurs, on s’est d’ores et déjà entretenu avec Louis Filteau, le directeur du service d’aménagement du territoire à la MRC de Mékinac.
L’équipe à la Corporation de développement de Saint-Tite en ce moment, outre monsieur St-Amant, compte sur Nadia Moreau, la directrice du développement économique à la MRC de Mékinac ; le conseiller municipal Yvon Laforme et le directeur de l’Office municipal d’habitation de Mékinac, Marc-André Moreau. Siègent à titre de personnes-ressources Yvan L’Heureux de Gestion Yvan L’Heureux ainsi que l’ancien maire de Saint-Tite, André Léveillé, très actif, on le sait, autour de la microbrasserie À la fût et du Marché public Kapibouska.
De même, à titre personnel, Dave St-Amant caresse le projet qu’on soit en mesure à Saint-Tite de créer un document quelconque qui, comme on le fait, semble-t-il, à Shawinigan, énumère les outils disponibles à quiconque souhaite s’y établir de même que les terrains et/ou immeubles vacants et/ou inoccupés.
Natif de l’endroit, Dave St-Amant se dit nostalgique du Saint-Tite plus prospère de son enfance, de sa prime jeunesse.
Réactions de la mairesse
La mairesse de Saint-Tite accueille très favorablement ces initiatives. Elle sait qu’il y aura des rencontres, des assemblées, voire des forums pour traiter de la question. Annie Pronovost indique d’abord que la Ville est d’ores et déjà prête à consacrer pas moins de 40 000 $ en 2023 pour des améliorations, des initiatives à cet égard.
Elle signale qu’une somme pareille bien qu’importante dans le contexte des finances publiques est néanmoins vite disparue quand on se souvient que l’ajout de pots de fleurs l’an dernier a nécessité 15 000 $. Et celle du rafraîchissement, auparavant, des plaquettes de signalisation au coin des rues, également 15 000 $.
Enfin, Annie Pronovost croit qu’il faut donner un sens à la naissance de cette mobilisation et parle de la nécessité d’en dégager ce qu’elle appelle un « fil conducteur ».
Donc, tout l’espoir est pleinement permis.