Je vous annonce ça d’emblée parce que c’est vrai, mais aussi pour mettre la table à ce qui suit.
Vous ne le savez peut-être pas, chers lecteurs et lectrices du Bulletin des Chenaux, mais vous les avez déjà vu dans ces pages. Je fais un autre aveu ici : j’ai parfois utilisé mes enfants comme modèles pour des photos qui ont parues dans le journal. (Je n’en ai pas honte, ils sont tellement « cutes »).
Généralement, j’évite de me mettre de l’avant dans le cadre d’un article du journal, histoire de rester objectif. Par exemple, quand je parle du gala Florilèges de la CDC des Chenaux que j’anime depuis 10 ans, je ne vais pas écrire : « l’animation était comme toujours exceptionnellement drôle et le public était ébahi par le talent des animateurs ». Ce serait plutôt bizarre.
Aujourd’hui toutefois, je me retrouve dans une drôle de situation quand la directrice du Centre d’action bénévole des Riverains, Marie-Claude Samuel, me demande de faire une entrevue avec la jeune lauréate du prix Claude Masson pour les jeunes bénévoles de 14 à 35 ans, dans le cadre des Prix Hommage Bénévolat-Québec. Car c’est nulle autre que ma fille de 14 ans, DoriAnne, qui a reçu cet honneur.
Mais bon! Ce serait bien dommage de passer l’évènement sous silence puisque ce prix prestigieux, elle l’a méritée (Je suis bien fier de toi ma grande!)
DoriAnne s’implique bénévolement depuis qu’elle a 8 ans, que ce soit au Salon écolo ou elle a tenu un kiosque et aider les organisateurs; à l’église où elle sert parfois la messe a agit comme agent sanitaire et fait d’autres tâches; à l’école où elle s’implique dans le comité Art-Déco; au Centre d’action bénévole où elle participe à la livraison de la popote; et ponctuellement lors de différents évènements ou activités locales.
Bien sûr, elle suit ses parents dans leurs propres implications, mais au-delà de ça, elle le fait par bonté et pour son plaisir. « J’aime aider les gens, de voir que ça leur fait plaisir », dit-elle. « J’aime le contact avec les gens que je rencontre, jaser avec eux, sociabiliser ».
Marie-Claude Samuel, qui a monté le dossier de candidature de DoriAnne, fait ressortir l’impact que ses implications peuvent susciter, notamment à l’église, un milieu où les bénévoles sont plutôt vieillissant.
Elle dit de DoriAnne aussi qu’elle « ne fait pas son bénévolat sur demande, mais parce que c’est dans ses valeurs. À 14 ans, c’est quand même rare ». (Je dois dire ici que, bien que je sois impliqué moi-même, ces valeurs de don de soi viennent certainement davantage du côté maternel : sa mère, sa grand-mère et son arrière-grand-mère sont toutes de grandes femmes, chacune très impliquée dans sa communauté).
DoriAnne a été très touchée de recevoir ce prix. « Je suis fière, mais je ne pense pas que ça change grand-chose à mon implication. J’aurais continué de toute façon. Mais si ça peut servir d’exemple et faire que les gens s’impliquent, j’en serais contente ».
En tout cas, tu rends ton papa bien fier!