Nos enfants, parfois, nous tentons trop de les protéger. Certains parents installent un sentiment de peur, de manque et d’appréhension en leur enfant sans s’en rendre compte. À chaque fois que l’enfant tente une expérience nouvelle, une activité différente ou une tentative d’exploration, il se retrouve avec des critiques de peur, la peur de son parent. «Descends, tu vas tomber!», «T’aurais pu te casser le cou!», « tu pourrais te casser les dents!», etc.
En réalité, ces choses n’arrivent que lorsque l’enfant ne peut connaître ses limites ou exerce ses activités avec cette peur constamment en résonnance dans sa tête. Souvent, on fait cela parce nous avons vécu une mauvaise expérience. Sachez que l’enfant ne fera aucun lien entre ce que vous dites et le danger potentiel, seulement votre intonation et votre peur.
Je suis le genre de parent qui laisse son enfant s’aventurer, escalader le module même si j’ai peur qu’il se blesse. Je le laisse voir ses propres capacités. De voir l’enfant monter plus haut, puis de lui-même s’arrêter et choisir de redescendre. La prochaine fois, il monte plus, parfois glisse et oui, parfois il a peur en tombant! Nous sommes des guides et non des bourreaux, des décideurs, des dictateurs.
Même dans les bons coups, parfois nous sommes trop enveloppants «Que c’est beau!» (quand c’est parfois moche), que les exploits sont trop fantastiques. Il est important de souligner les efforts, pour ainsi valoriser le chemin parcouru et non la destination finale. Questionner les enfants, les « challenger » et surtout, les laisser comprendre par eux-mêmes où se trouvent leurs limites, leurs zones et leurs peurs.
Let kids be kids! Jouer dans la boue, danser sous la pluie, sauter sur les roches, être sale, escalader, tomber, se relever, rire, pleurer… Ils sont en apprentissages, tout est nouveau et chaque étape devient plus facile à chaque jour, autant pour le parent que pour l’enfant. Bon été!