Une partie du paysage du lac du Missionnaire pourrait finir à la scierie…
Lise Roy Guillemette estime que se pose devant elle sa première bataille. La nouvelle mairesse de Trois-Rives s’oppose à un projet de coupe de bois dans les montagnes autour du lac du Missionnaire. Le projet se nomme Océanne. Il serait mis en branle autour de 2025-2026 et on voudrait récolter jusqu’à 50 % du couvert (un flanc de montagne qui comporte des pentes très escarpées).
Lise Roy Guillemette se préoccupe bien sûr de préserver le paysage, notant qu’on trouve dans cet environnement 120 chalets et un terrain de camping de 70 emplacements saisonniers. « La villégiature, c’est le moteur économique de Trois-Rives », déclare au Bulletin de Mékinac la mairesse que voudrait toutefois rassurer, semble-t-il, la députée de Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, qui est, notons-le, adjointe parlementaire du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs pour le volet forêts. On rappelle également que celle-ci est détentrice d’un baccalauréat en génie forestier.
Celle-ci encore, dans une entrevue à Radio-Canada (ICI Mauricie-Centre-du-Québec), a déclaré en outre que cette coupe « ne paraîtra pas (…) ne paraîtra presque pas ». Et là survient de l’incrédulité, du moins de l’inquiétude, dont celle de l’Association du lac du Missionnaire qui estime que les coupes projetées perturberaient « probablement la plus forte concentration de chalets et résidences enclavées en forêt publique en Mauricie ».
Et là survient également le débat autour de la gestion de nos forêts; des différents usages des forêts afin de prévoir des zones de conservation intégrale de même que des territoires où l’on fera de la culture intensive du bois.
Toujours selon le reportage de Radio-Canada, il est possible d’y parvenir selon ce que déclare le professeur en écologie forestière Christian Messier. Donc, un dossier à suivre très certainement alors que selon l’Association du lac du Missionnaire, on se retrouve jusqu’à présent avec le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs «plus dans un processus d’information (pour calmer les inquiétudes) que dans un réel processus de consultation où les préoccupations soulevées viendront moduler les plans de coupe».