Jeudi 10 novembre, une trentaine de personnes se sont réunis dans la salle communautaire de Saint-Luc-de-Vincennes. C’est le rêve de voir un projet ambitieux prendre forme qui les a réunis. Le projet de faire de Saint-Luc-de-Vincennes une communauté nourricière. Ce projet ne date pas d’hier, même si sur le grand tableau, il n’en est qu’à ses débuts. Il y a effectivement beaucoup à faire, une des prochaines étapes étant de donner un statut juridique à l’initiative.
Afin de clarifier la direction du projet, Mme Christelle Fournier de Fertiles, a présenté le plan de développement de la communauté nourricière qui s’échelonne en différentes initiatives jusqu’en 2026. Il y est traité de la gouvernance, des collaborateurs, de son écosystème, des infrastructures et bien plus.
Pour vous donner un bref historique. Durant la pandémie, la communauté de Saint-Luc-de-Vincennes s’est activé autours de plusieurs projets spontanés : la construction d’un four à pain, l’inoculation de champignons sur bûches, la plantation d’arbustes fruitiers, la culture d’un jardin communautaire, l’installation de ruches. Devant l’engouement des citoyens face à ces projets, le plan du MAPAQ de créer des communautés nourricières s’est avéré tout désigné et a propulsé l’imaginaire. Les discussions se sont structurées autour d’un projet de coopérative qui assurerait la pérennité de l’initiative en impliquant les citoyens et en regroupant la panoplie d’acteurs qui graviteraient autour. Pour l’instant, il est difficile de définir de quoi le projet aura l’air au final tant il y a de possibilités. Par contre, on sait que le projet de la Bourgade en sera le pivot central. C’est le terrain situé au coin des routes 359 et 352 qui accueillera ce projet d’avenir. L’ancien bâtiment s’y trouvant sera rasé afin de faire place à une infrastructure toute neuve qui aura une multitude de fonctions. Un café rencontre-épicerie-cuisine commerciale-restaurant-centre de formation? Le bâtiment sera utilisé à son plein potentiel en ne se limitant pas à un seul usage. Ce sera un lieu rassembleur pour la communauté. Si j’ai bien compris, le terrain sera aussi mis à profit pour l’installation d’une serre, de plantation d’arbre fruitier, de production maraichère et aussi de bornes pour véhicules électriques. L’excellent positionnement de l’endroit favorisera l’achalandage et les organisateurs semblent vouloir mettre tout en œuvre pour piquer la curiosité de passants. Déjà, le projet suscite beaucoup d’intérêts. De la part des producteurs locaux, des organismes, de la communauté et même jusqu’au jardin botanique qui y mène des études.
Ce projet pourrait très bien revitaliser le village de façon spectaculaire en attirant de nouveaux producteurs, des familles et du tourisme. Il faut saluer la vision de la municipalité qui y consacre une bonne part d’énergie et de ressources pour faire de Saint-Luc-de-Vincennes un village prospère, vivant, autonome au niveau alimentaire et écoresponsable, les circuits-courts étant une excellente avenue pour la carbo-neutralité.